Nous voilà tous plongés dans une situation inédite, confrontés, chacun dans sa condition de salarié, de chef d’entreprise, de conseil, à des problématiques jamais expérimentées, sans précédent. Nous sommes obligés de prendre chaque jour des décisions que nous apprécions en fonction des circonstances, de notre connaissance desdites circonstances qu’elles soient d’ordre sanitaire, juridique ou encore tout simplement factuel. Ces circonstances elles-mêmes évoluent constamment sans que nous en gardions précisément la trace tant le temps prend un rythme différent et le brouillard reste épais.

Une fois qu’il se sera dissipé, que nous serons revenus à une forme de normalité, comment apprécierez-vous les initiatives que nous aurons prises à peine quelques semaines auparavant ?

Se souviendra-t-on des critères qui les auront dictées et des incertitudes du moment, des hésitations, voire de l’anxiété extrême qui aura traversé ces acteurs ? Ou bien considérera-t-on qu’on aura mal agi, que ce temps de crise sanitaire ne justifiait pas de telles improvisations ou de tels écarts par rapport à la norme, aux interprétations encore en vigueur début mars 2020 ? C’est évidemment le risque qui nous guette mais parions sur les initiatives de ce moment extrême qui, à leur manière, cherchent à donner du sens dans un esprit conforme à notre code du travail.

Emmanuelle Barbara, avocate au barreau de Paris, associée du cabinet August & Debouzy, membre du Club des juristes

 

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